"Asian Art on the Rise" is launching | L'OFFICIEL MAGAZINE

L'exposition d'ouverture de la série "Asian Art on the Rise"

Consultez l'article complete ici 

30.03.2024 par Uyên Thi 

 

“Asian Art on the Rise” - une série d’événements organisés par la galerie Asian Art Bridge pour honorer le fort développement de l’art asiatique contemporain ainsi que le talent des artistes asiatiques en France et en Europe. Nous popularisons les concepts des divers arts et cultures des pays asiatiques sur

la scène artistique européenne, ne nous limitant pas à la Chine et au Japon, mais introduisant également de nombreuses scènes artistiques qui méritent d’être plus visibles et approfondies, comme celles de la Corée, du Vietnam, de Macao, de la Thaïlande, et celles d’Asie du Sud, comme l’Afghanistan, l’Inde etc.

 

Commissaire d'exposition: Linh Ann 

 

 

Dans cette exposition, une dessine tout en détail et en collectant de l’énergie dans un/ou des trous noirs. Au contraire, les œuvres de l’autre dégagent beaucoup d’énergie du corps avec un « vide » – un vide de sa pensée ou la libération de son esprit sur une grande surface de toile. C’est la raison pour laquelle nous combinons les deux dans un « Vide Polaire ». Deux pôles complètement opposés partagent leur propre trou noir.

Comment Hoai Phuong a « touché le néant »

“Souvenez-vous de votre péché”, 77 x 42 cm | Encre de Chine et pigments naturels sur Fabriano Artistico teinté naturellement, 2024

 

« Souvenez-vous de votre péché » fait directement référence aux « 7 péchés » capitaux de la Bible, décrivant 7 lacs noirs s’étendant des sommets des montagnes aux vallées, se déversant comme une cascade jusqu’à atteindre le fond – un lac d’un noir absolu. Hoai-Phuong, inspirée par « le mal » de Calre Carlise, qui peut être résumé ainsi : si les bonnes actions s’additionnent à notre âme, est-ce que les mauvaises actions s’additionnent aussi ? La réponse est non, cela n’ajoute rien mais cela nous enlève plutôt quelque chose. Personne n’est né mauvais et n’a péché, un enfant est aussi pur que la cryolite qui n’a jamais connu la chaleur. C’est une métaphore de l’érosion de l’innocence
et de l’accumulation des ténèbres tout au long du voyage de la vie. « Est-ce que j’ai péché aujourd’hui ? Est-ce
que je me baigne dans l’un de ces lacs » est une pensée constante dans l’esprit de l’artiste, et lorsque vous vous tenez devant cette montagne, prenez une minute pour contempler cette pensée.

 




« Un gouffre artificiel », 77 x 40 cm | Encre de Chine sur Fabriano Artistico teinté naturellement, 2024

« Un gouffre artificiel » s’inspire de la peinture classique au lavis, juxtaposant la grandeur de la nature à l’insignifiance de l’être humain. Cependant, le point central de cette peinture est un gouffre profond et sombre, une mine à ciel ouvert, qui, observée d’en haut, ressemble à des empreintes digitales à la surface de la terre. Ces gouffres ont été

créés en utilisant l’empreinte digitale de l’artiste comme moule, symbolisant la profondeur de l’avidité humaine. Et dans notre expédition vers la civilisation, nous avons laissé derrière nous les traces de dévastation causées à l’environnement et à ceux qui partagent le même habitat, depuis d’autres espèces jusqu’à la nôtre.

 

La libération de l'esprit de ioi Choi

Le processus de représentation du corps comme archive
de mouvement consiste à mélanger des pigments de
terre avec de l’huile végétale pour créer de la peinture. Le mélange est ensuite appliqué sur toutes les surfaces de son corps. Étant donné que ioi travaille principalement sur des toiles à grande échelle étalées sur le sol, il y a suffisamment d’espace pour “nager”, effectuant une série de travaux au sol en se concentrant sur le corps - ses contractions, ses courbures, ses roulades et ses étirements. Avec l’intention d’agencer le corps comme une sculpture, sculptant l’espace autour d’elle, ioi tente de créer une composition non linéaire qui se superpose.

Le processus performatif efface ainsi les frontières entre le corps et le sol sur lequel nous nous trouvons en initiant un rituel intime avec des pigments du sol ; nous rappelant que nous ne sommes pas un seul arbre dans une forêt mais la forêt entière dans un arbre. Nous faisons partie de l’univers plutôt que d’en être séparés.

Dans ses séries intitulées « MIRRORS » et « SILHOUETTES », ioi exprime par ses tableaux un voyage du corps humain comme point de départ au rapport à la matière. Le titre de chaque chapitre fournit une ligne directrice pour explorer un aspect spirituel de l’existence. Chaque image est une invitation à accepter les formes qui surgissent dans l’esprit du spectateur. Un miroir du fleuve subconscient de chacun. Tout comme un test de Rorschach, chaque pièce n’a aucun sens sans la perception de ses formes apparemment abstraites par le spectateur.

Duende III, 80 x 40 cm, Pigments naturels, huile d’olive sur toile, 2023

Duende II, 40 x 30 cm, Pigments naturels, huile d’olive sur toile, 2023

Si « Le vide » dans l’œuvre d’ioi symbolise la libération de l’esprit, où le corps, la couleur et la conscience fusionnent, semblable à la synthèse de toutes les couleurs pour créer la perception du blanc, l’art de Hoai-Phuong est son polaire. C’est le vide d’un chagrin silencieux et réticent. S’apparentant au motif « memento mori » qui rappelle la mort et la nature éphémère de la vie, cette série d’œuvres rappelle le vide profond de nos paysages mentaux.

Même ioi est à l’opposé de Phuong, dessinant de manière totalement spontanée en fonction des couches de couleurs qui suivent sa chorégraphie. Au final, les peintures de Ioi et Phuong sont complémentaires en couleur et en fréquence. Les deux ont elles-mêmes leur propre définition de VOID.


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